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Le projet Hôdo
L’énergie omniprésente

Quand on pense existence, on utilise obligatoirement quelque chose pour savoir qu’autre chose existe.
Quand on pense vie, on pense tout de suite que quelque chose anime cette vie.
Quand on pense à la pensée, on utilise ce quelque chose pour agiter l’information dans notre cerveau.
Même si l’on croit que ce cerveau n’est qu’une interface avec quelque chose d’autre,
cette interface a besoin de la même chose que tout ce qui est pour agir, travailler, transformer…
Cette chose, c'est l’énergie.

L'énergie est la monnaie d'échange commune entre les phénomènes physiques.

Ces échanges sont contrôlés par les lois et principes de la thermodynamique
La conservation de l’énergie est de toutes les lois de la physique, l’une des plus fondamentales. Et pourtant… Même ceux qui se revendiquent de l’écologie pure et dure l’oublient.
Et pourtant… Sans énergie, pas de «bio», car pas de vie, car pas de dynamique.

Si l’on disait comme Constantin Edouardovitch Tsiolkovski «La Terre est le berceau de l’humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau », on commencerait à penser comme un capitaine de navire perdu en pleine mer qui se dirait en attendant d’accoster au prochain rivage: il faut gérer les ressources avant de disparaître corps et âme. Et c’est bien la dernière chose que l’on fait, car nous avons créé une société de consommation, qui en réalité est une société de «consumation», et ceux qui luttent contre le capitalisme souvent luttent aussi aveuglément contre le capital énergétique.

En fait, nous sommes complètement aveugles face à l’énergie en tant que telle, et pourtant… pourquoi l’or est-il plus cher que le plomb? Parce qu’il est plus beau? Possible, mais c’est surtout sa rareté qui le rend précieux. Et pourquoi l’or est-il rare? Parce qu’il en coûte plus à Dame Nature de fabriquer le noyau de l’or que celui du plomb. Alors, sans le savoir, ceux qui achètent des lingots d’or paient de l’énergie.

Et si on regarde l’énergie nécessaire à l’entretien de la vie d’un humain, voit-on des différences comme celle entre l’or et le plomb?

Voit-on des raisons énergétiques de créer des salaires qui dépassent de loin les fourchettes du métabolisme? Certes, l’expérience, l’apprentissage ont contribué à améliorer l’activité d’un individu, mais est-ce que cela justifie certains «avantages» exubérants?

Et quelle différence y a-t-il entre un travailleur d’une région du globe par rapport à une autre? Du point de vue énergétique, nous recevons tous une énergie qui nous est offerte essentiellement par le Soleil ou restituée par la Terre. C’est cela, notre «revenu universel», depuis notre premier cri jusqu’au dernier, qui que nous soyons et où que nous soyons. Au passage, l’énergie n’offre pas de dettes, ce n’est pas une banque qui s’enrichit avec des intérêts.

La Terre restitue de l’énergie emmagasinée, du coup on pense recyclage, mais qu’est-ce le recyclage? Quel est le gain en recyclant le verre ? Ce n’est sûrement pas pour récupérer le silicium que nous avons déjà en profusion sur notre planète, puisque c’en est une composante essentielle. Dans tous les cas, avec quelle énergie allons-nous trier, re-fondre, re-raffiner, re-purifier avant de pouvoir re-modeler et re-mettre en service? La seule éventuelle économie est peut-être sur le transport de la marchandise et les forages en profondeur.

Alors évidemment, minimiser les transports, et favoriser les productions locales, c’est favoriser les économies d’énergies. Ce n’est peut-être pas pour plaire aux grands producteurs du monde.

Mais pire que le transport! Il y a la chaîne du froid. La production du froid peut être plus coûteuse que produire de la chaleur. Une boite à conserve tient facilement un aliment pendant plus d’une année. Quel serait le coût énergétique du même aliment conservé pendant la même période dans un congélateur?

Voilà quelques questionnements jetés au hasard sur l’omniprésence de l’énergie, et pire, l’omniprésence de dépense énergétique.

L’énergie ce n’est pas que de l’utilisation en vue d’obtenir quelque chose, c’est aussi les pertes thermiques, c’est-à-dire de l’énergie qui se disperse et devient inexploitable, c’est pourquoi l’isolation doit être un effort à l’ère du tout béton.

L’énergie se cache aussi dans tout le numérique. C’est une richesse incontestable, voire incontournable, aussi, il est urgent d’apprendre à être écologique dans le numérique. Et même d’être sévère contre les pollueurs malfaisants de réseaux (internet, téléphonie...) puisque les spams représentent à eux seuls la consommation énergétique impressionnante. L’éditeur d’antivirus McAfee a mesuré en 2009 le poids énergétique que représentent l’envoi et le traitement des spams dans le monde. Réalisée avec la société ICF, l’étude révèle que 33 TWh sont consacrés chaque année à l’envoi, au traitement, et au filtrage des courriers indésirables. L’équivalent de la consommation de 2,4 millions de foyers. Cette production d’énergie représente des émissions de gaz à effet de serre équivalente à 3,1 millions de voitures consommant 7,5 millions de litres d’essence, indique l’éditeur. L’émission moyenne de gaz à effet de serre associée à l’envoi d’un seul spam est évaluée à 0,3 gramme de CO2 (extrait de >http://www.enerzine.com/le-poids-energetique-de-lenvoi-de-spam/6669-2009-04).

Serge Jadot
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