Le Projet Hôdo est un projet de politique basée sur le savoir de la science et le comportement de ses chercheurs et artisans à la recherche de modèles.
Quel est son but?
Éviter que l’histoire ne se répète éternellement engendrant des conflits toujours identiques entre des valeurs complémentaires présentées comme opposantes. Communisme, socialisme, libéralisme, capitalisme? Qui a raison? Tous! Chacune de ces politiques est l’une des faces de la vérité comme celle d’un dé. Mais qui voit le dé?1
Et qu’en est-il du point de vue géopolitique? Pourquoi les fusions? Pourquoi les séparatismes? Combien de fois ces choix sont-ils soumis aux «deux poids, deux mesures» entraînant un nombre inutile de victimes? La synergie peut se vivre de manière différente: laissons les protagonistes décider par eux-mêmes et offrons-leur la possibilité de débattre en toute sérénité entre eux pour trouver le consensus qui les rassurera.
Le concept Hôdo se base sur deux idées de H.Laborit: L’agressivité détournée et L’éloge à la fuite.
Il est aussi imprégné d’une sorte de taoïsme scientifique issu de la mécanique quantique. La physique nous révèle que la Nature entière n’existe que par ses antagonismes: force d’attraction et de répulsion, électron et proton, etc. Quant à l’écologie et la biologie, ne nous enseignent-elles pas que la biodiversité est une richesse incontournable à ne pas minimiser? Le concept Hôdo défend sans vergogne l’humanodiversité, même si les larmes de chacun sont salées et le sang rouge. Et il nous propose à savoir la vivre pour la grandeur de toute l’humanité.
La synergie, ou l’art de vivre et croître ensemble, imposent à la fois sérénité et respect mutuel. La sérénité n’est assurée que si l’on peut avoir son refuge. Quant au respect, comment l’obtenir si l’on ne fait pas le premier geste? C’est ainsi que dans le concept Hôdo, respecter est un devoir et le refuge, un droit.
Une société politique «hôdonne» obéirait à un jeu très réduit de lois qui formerait sa «charte». En effet, d’une part, dans l’esprit ensembliste, moins il y a de règles pour appartenir à un ensemble, plus il y a de possibilités d’y appartenir, donc d’élargir la sphère de synergie et de consensus.
D’autre part, si nul est censé ignorer la Loi, alors cette Loi est censée être aisément mémorisable. Dix articles de loi devraient être le maximum à l’instar des doigts de la main qui pourraient les symboliser comme moyen mnémotechnique.
Cette charte contiendrait à minima les deux lois fondamentales du concept Hôdo.
1.— Le respect de toute forme d’intelligence et de son support.
2.— Le droit à la fuite, à l’évitement et à un abri.
L’esprit hôdon vise la synergie et les accords gagnant-gagnant qui respectent ces deux lois. Il s’agit donc dans ce cas de toujours essayer de trouver un consensus. Ce n’est pas toujours possible dans un temps relativement court, aussi la charte de Hôdo contient la troisième loi :
3.— Lorsqu’un choix ne peut être consensuel, il doit être pris au hasard.
Une charte Hôdo s’appliquerait sur un groupe de tailles quelconques, du foyer jusqu’aux alliances entre États. Ces alliances peuvent conclure tous les contrats qu’elles souhaitent, elles peuvent aussi avoir besoin de définir une spécificité qui définit le comportement des membres du groupe. Aussi la charte de Hôdo prévoit-elle d’être divisée en deux parties : une fondamentale et une spécifique. Chacune a cinq lois au maximum afin que tous puissent connaître par cœur la charte. Les cinq lois fondamentales sont les trois déjà citées, et les deux suivantes :
4.— Cinq articles propres à un contexte social et environnemental donné peuvent compléter une charte de Hôdo pour s’adapter au besoin d’une société sans jamais aller à l’encontre des cinq lois fondamentales du concept Hôdo.
5.— Les cinq lois fondamentales constituent par définition la charte proprement dite de Hôdo. Les cinq lois propres à une société hôdonne ne sont par contre pas pérennes. Chacune peut évoluer, être remplacée, voire disparaître.